Saint-Étienne n’est pas un haut-lieu touristique ! C’est pourtant la ville choisie, cette année, pour notre randonnée urbaine annuelle. Après Paris 1 et 2, Lyon, Marseille et les Calanques, Besançon et les Sources de la Loue…

Le gouffre d'enfer Et personne n’a regretté ce choix, d’autant plus que la journée de printemps était lumineuse. T.G.V., T.E.R., café-croissant sur la Place de la gare de Chateaucreux, fidèlement restaurée, (point de départ de la première ligne de chemin de fer), quelques centaines de marche pour monter au Jardin des plantes et, avoir un aperçu surplombant la ville, prises de photo et commentaires sur les lauriers des massifs, la Maison de la Culture et, au loin, sur les indélogeables et glorieux « crassiers » témoin du passé minier.

Descente sur les anciens quartiers des armuriers et des passementiers, déambulation sur les boulevards à l’allure hausmannienne, pour arriver Place du Peuple, départ de la visite du « centre historique », si discret qu’il faut un peu tourner en rond dans les rue piétonnes pour saisir quelques traces du passé médiéval, imaginer le Furan qui coule sous les trottoirs, et deviner la Maison de François 1er , cachée en plus ce jour-là sous des bâches pour nécessité de restauration. Après le tour de la « Grand’ » Eglise en grès houiller usé par les vents, parcours de la « Grand »-rue (que de grandeur !), d’abord à pied dans le flot animé et tranquille des Stéphanois qui l’arpentent, puis en tram dans l’autre sens pour aboutir Place Bellevue. Vingt minutes dans le car d’Annonay, pour reposer les jambes et se faire déposer au « Grand » Bois, à plus de 1000 m d’altitude dans le massif du Pilat. Pique-nique dans les feuilles de myrtilles, et longue descente promenade dans le vallon boisé du Furan, torrent aux eaux claires, plans d’eau scintillants des barrages vertigineux sertis dans des écrins de verdure, sentiers en corniches, vue sur des via ferrata et rochers d’escalade et sur le Château perché de Rochetaillée.

Là, les plus sportifs continuent par un chemin de crête avant d’aborder un sentier qui dévale jusqu’ à la ville, ceinturée de ce côté par les restes de la « Muraille de Chine » et ses innombrables et plus modestes répliques.

Trajet en bus, pour rejoindre la gare par les quartiers modernes et les cités. Attente des moins sportifs qui ont pris le temps d’admirer le Château. Retrouvailles au bistrot du matin, pour cette fois-ci, autour de bières fraîches et glaces échanger des propos sur cette journée bien remplie, une vingtaine de km à pied, et l’approche d’une ville, un peu cousine, mais si différente, et il faut le reconnaître une peu plus « grande » (300000 h.) que notre Communauté Urbaine.

Rendez-vous l’an prochain, en Avignon et dans les Monts du Vaucluse.

Un grand merci à Michel Baur pour le compte-rendu et à Dany Jasserme pour la photo (d'autres photos devraient suivre).